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SEPTEMBRE
2007 |
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PRÉCÉDENTE :
NEWS
DE SEPTEMBRE
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- 6 septembre 2007
- 6 septembre 2007
- 19 septembre 2007
- 20 septembre 2007
- 26 septembre 2007
- 26 septembre 2007
- 27 septembre 2007
- [septembre 2007]
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SUR
CETTE PAGE :
COURRIER
DE SEPTEMBRE
- 4 septembre 2007
- 23 septembre 2007
- 27 septembre 2007
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COURRIER DE SEPTEMBRE 2007 |
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4 septembre 2007 |
TOUS
LES CHEMINS MÈNENT À ROME : HANNIBAL DANS
LES ALPES |
Geoffroy
de Galbert a écrit : |
J'ai
publié en 2005 un ouvrage intitulé Hannibal
en Gaule, qui situe les sites des attaques des Allobroges
et des Medulles sur le convoi d'Hannibal
grâce à des découvertes géographiques
et archéologiques.
Ce livre a reçu d'excellentes critiques de Jean
Prieur, historien de Savoie, qui a visité les
lieux, ainsi que de P. Hunt, professeur d'archéologie
à Stanford. Bonne critique aussi sous Internet
de la bibliohèque municipale de Lyon.
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- Geoffroy de GALBERT, Hannibal en Gaule,
Éditions de Beledonne, 2005 (broché),
194 p. (préface : Raymond Joffre)
Présentation de l'éditeur
: Jean Prieur, historien de Savoie, auteur de
nombreux articles sur le passage d'Hannibal
dans les Alpes, écrit à l'auteur
: «Nul doute que le chemin indiqué
par vous correspond parfaitement au texte de
Polybe, (...) Je ne peux que vous féliciter
et vous admirer pour ce travail approfondi et
bien documenté; il amène un élément
important et nouveau au long dossier de la chronique
hannibalienne». «Le chemin étroit,
bardé de précipices»,
lieu de l'attaque des Allobroges sur le convoi
d'Hannibal, les deux tombes de chefs gaulois
et les quatre grandes fosses d'incinération
datant de la Tène II (époque d'Hannibal)...
Hannibal
en Gaule : une énigme de 2000 ans
(résumé
du livre par son auteur, G. de Galbert)
La controverse sur l'itinéraire d'Hannibal
en Gaule existait déjà du temps
de Tite-Live. Depuis, plusieurs centaines d'ouvrages
ou d'articles importants, ont proposé de
multiples hypothèses basées sur
les textes de l'historien grec Polybe et de Tite-Live.
Cependant, depuis le début du XXe s.,
la plupart des auteurs s'accordent sur le col
par lequel Hannibal a franchi les Alpes. Mais,
le site de la traversée du Rhône,
ceux des attaques du convoi d'Hannibal par les
Gaulois, restent l'objet de controverses infinies.
Restes du
«grand chemin» sur les flancs
du Mt Charvin entre St Jean d'Arves et St
Jean de Maurienne (on aperçoit le
tracé de la route D929 qui a détruit
une partie du vieux chemin) (photo G. de
Galbert) |
En 2003, Geoffroy de Galbert découvre
qu'un ancien chemin gaulois sur les derniers contreforts
de la Chartreuse, à l'entrée de
la cluse de Voreppe, correspond parfaitement au
site de l'attaque du convoi d'Hannibal par les
Allobroges. Cette découverte fut confirmée
par la découverte d'un oppidum gaulois
à proximité. Poursuivant ses recherches,
il a découvert le site de la deuxième
attaque des Gaulois à l'aide d'une association
culturelle de Maurienne.
Le chemin gaulois
sur les derniers contreforts de la Chartreuse
pour éviter les marécages
à la sortie de la cluse de Voreppe |
Dans ces recherches, Geoffroy de Galbert a été
confronté à des traductions de Polybe
parfois imprécises, ambiguës et mêmes
fausses. Une section du CNRS a pu préciser
la traduction de certaines phrases essentielles.
Le livre décrit le parcours d'Hannibal
en Gaule et cette thèse est la seule à
respecter parfaitement le texte de Polybe et en
particulier les distances et les jours de marche
entre les sites.
Le col par lequel Hannibal a traversé
les Alpes - une énigme résolue
depuis 1883 : la découverte du col du
Clapier au fond de la Maurienne
L'une des caractéristiques majeures du
col par lequel Hannibal a franchi les Alpes est
la vue du sommet du col sur la plaine du Pô.
Hannibal a pu montrer la plaine du Pô à
ses soldats affamés et découragés.
Dans les Alpes du Nord, du Mt Genèvre au
Grand St Bernard, seul le col du Clapier et sa
dépression voisine, le col de Savine-Coche
ont la vue sur la plaine du Pô.
Polybe (III, II, 60) nous donne une autre caractéristique
majeure; il écrit : «Il commença
par établir son camp au pied des Alpes
pour laisser à ses troupes le temps de
se refaire... Puis, ses troupes étant rétablies,
il eut d'abord affaire aux Taurini, peuple habitant
au pied même des Alpes.» Dans
les Alpes du Nord, un seul col satisfait à
ces deux conditions, vue sur la plaine du Pô
et arrivée chez les Taurins. : le col du
Clapier.
La plaine de Turin, vue
du Clapier (photo G. de Galbert) |
Ainsi, depuis le Colonel Perrin, la très
grande majorité des auteurs se rallient
à cette thèse. Ce sont le colonel
Azan (1902), le capitaine Colin (1904), Wilkinson
(1911), H. Ferrand (1908), J. Prieur, historien
de Savoie, S. Lancel (1996), E. Meyer, G. Barruol
(1996), Denis Proctor (1971), Wallbank (1977),
Lazenby (1998) et d'autres. La seule exception
notable est la thèse de Sir Gavin de Beer
(1955) qui propose le col de la Traversette dans
les Alpes du Sud, près du Mt Viso. Le tracé
de son hypothèse ne traverse pas le pays
des Allobroges et son hypothèse a été
violemment contestée même en Angleterre.
Depuis plusieurs années, P. Hunt, professeur
d'archéologie à Stanford, a fait
des recherches sur les cols possibles et lui aussi
considère le col du Clapier comme le seul
col qui réponde parfaitement aux textes
antiques.
Divergences profondes sur le reste
de l'itinéraire d'Hannibal
Le site de la traversée du Rhône
donne lieu à de multiples hypothèses
concentrées sur deux pôles, l'un
autour de Roquemaure à la hauteur d'Orange,
l'autre entre Arles et Beaucaire.
Le site de l'attaque du convoi par une tribu allobroge
donne lieu à au moins une douzaine de propositions
que l'on voit sur la carte ci-dessous. Geoffroy
de Galbert a visité tous ces sites et a
été étonné du peu
de correspondance entre ces sites et le texte
de Polybe. Encore récemment, de nouvelles
propositions ont été faites; leurs
auteurs avaient donc peu de confiance dans les
précédentes propositions.
Les sites proposés
de l'attaque du convoi d'Hannibal par une
tribu allobroge |
Une découverte géographique
majeure et une découverte archéologique
majeure : le « chemin étroit, raboteux,
bordé de précipices « et
un oppidum à l'entrée de la cluse
de Voreppe
En 2003, Geoffroy de Galbert parcourt un ancien
chemin gaulois sur les contreforts de la Chartreuse,
au dessus de Voreppe. Tout de suite, il est frappé
de la correspondance du site avec le texte de
Polybe.
Les caractéristiques principales du site
de l'attaque des Allobroges sont : un «chemin
étroit, raboteux, bordé de précipices»,
un oppidum à proximité, un passage
obligé et difficile, à environ 240
km du point de traversée du Rhône,
à environ 220 km du début de la
plaine du Pô, à «l'entrée
des Alpes». Et, pour atteindre ce site,
Hannibal a du marcher dix jours le long de l'Isère
ou du Rhône.
Peu de temps après, le président
d'une association culturelle de Voreppe l'emmène
voir des «rochers énigmatiques»
et tout de suite ils se rendent compte que ce
site est un oppidum gardé par deux remparts
constitués de falaises prolongées
par des murs en pierre sèche.
Cet oppidum et le chemin bordé de précipices
ont été visités par de nombreux
archéologues ou historiens dont Mr Guillaumet,
directeur du CNRS au Mt Beuvray, Patrick Hunt,
professeur d'archéologie à Stanford
en Californie et Jean Prieur, historien réputé
de Savoie. P. Hunt a monté un dossier à
la direction de l'architecture pour entreprendre
des fouilles en 2008. Jean Prieur, auteur de nombreux
articles sur le passage d'Hannibal dans les Alpes,
écrit à l'auteur : «Nul
doute que le chemin indiqué par vous correspond
parfaitement au texte de Polybe.»
Le site de l'oppidum à
proximité de Voreppe, à l'entrée
des Alpes |
Le site de l'attaque d'une tribu de
Maurienne
Poursuivant ces recherches pour consolider sa
thèse de l'attaque des Allobroges, l'auteur
s'est aperçu que les sites proposés
pour l'attaque d'une tribu de Maurienne étaient
en contradiction totale avec le texte de Polybe
et que les auteurs les plus sérieux n'avaient
pas proposé de sites dans la vallée
de la Maurienne. Manifestement, ce site exceptionnel
où une poignée de Gaulois avaient
réussi à couper le convoi d'Hannibal
en deux, ne pouvait se trouver dans la vallée
de la Maurienne. L'auteur a alors recherché
un col reliant directement Grenoble à St
Jean de Maurienne à travers le massif de
Belledonne et a trouvé un col «le
Pas de la Coche» qui, encore récemment,
était fréquenté par des convois
de mulets.
Progressivement, l'auteur a appris que ce col
était certainement très fréquenté
dans l'antiquité, qu'un professeur à
Cambridge pensait que César était
passé par ce col dans l'antiquité
et que le officiers des XVIIe et XVIIIe s. attachaient
à ce col une certaine valeur militaire.
Après de longues recherches avec une association
culturelle de Maurienne, il a trouvé un
site qui correspond parfaitement au texte de Polybe
traduit avec précision par le CNRS.
Les traductions actuelles indiquent que le site
de l'attaque est un défilé ou une
gorge alors que le CNRS a écrit à
l'auteur que le site est un ravin de montagne.
Un des clous de Cabiria
(Giovanni Pastrone, 1913) : Hannibal dans
les Alpes, avec ses éléphants |
Dernières remarques
Le dernier des grands livres sur le passage d'Hannibal
en Gaule est celui du Général Guillaume
en 1967. Comparant toutes les hypothèses,
il n'en retient trois qu'il critique toutes assez
fortement. Celle de Gavin de Beer par le col de
la Traversette, celles du capitaine Colin et Colonel
Azan par le col du Clapier. Le général
Guillaume critique la thèse du capitaine
Colin, très proche de la nôtre. Il
reproche à sa thèse l'emplacement
de l'attaque des Allobroges sur la rive gauche
de l'Isère. Il propose comme nous un emplacement
sur la rive droite sur les flancs de la Chartreuse.
Le capitaine Colin de son côté pense
que sa proposition de l'attaque d'une tribu de
Maurienne a peu de correspondance avec le texte
de Polybe. |
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23 septembre 2007 |
LA
LOUVE DE SUBURE |
Laurent
Guillaume a écrit : |
Juste
un petit message afin de vous aviser de la parution
de mon livre La Louve de Subure chez lulu.com.
Il me semble que le thème de ce roman historique
pourrait vous intéresser ainsi que les Internautes
qui fréquentent votre site. Il s'agit d'un roman
dont l'intrigue se déroule au début du
IIe s. après J.-C., sous l'empereur Trajan. Ce
livre, sans prétention, est un roman d'aventure
populaire. Voici le lien qui vous permettra de vous
faire une idée.
Dans la Rome du deuxième
siècle après Jésus-Christ, un jeune
officier de l'armée récemment démobilisé
se trouve mêlé malgré lui à
une conspiration politique. Dans le même temps,
une créature démoniaque hante les bas-fonds
de la capitale de l'univers. Lucius Terentius Fidelis,
devra affronter de multiples dangers et sera emporté
dans un tourbillon d'aventures qui le mènera
jusque dans les Carpates. Sur les rives du Danube des
guerriers goths sont à la recherche d'un objet
sacré...
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27 septembre 2007 |
LES
MIROIRS CAUSTIQUES D'ARCHIMÈDE |
Hélène
a écrit : |
Je suis
à la recherche d'un péplum où la
bataille de Syracuse en 212 AJC serait présente.
Pouvez-vous m'aider dans cette recherche et me proposer
la vente du DVD du film correspondant ? |
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RÉPONSE
: |
Sur le siège de
Syracuse et la défense de cette ville par Archimède
et ses miroirs caustiques, il y a deux films : Cabiria
de Giovanni Pastrone (sous le pseudonyme de Piero Fosco),
Italie, 1913, et La charge de Syracuse (L'assedio
di Siracusa) de Pietro Francisci, Italie, 1959.
Giovanni Pastrone
: Cabiria. Visione Storica del III secolo a.C.,
Didascalie di Gabriele D'Annunzio. Introduzione
di Maria Adriana PROLO - Sceneggiatura desunta
dalla copia originale virata a cura di Roberto
RADICATI e Ruggero ROSSI, Museo Nazionale del
Cinema - Torino, 1977, 224 p. |
Je ne sais pas si Cabiria est disponible en
DVD. Vous devriez vous renseigner auprès du Museo
Nazionale del Cinema à Turin (Museo Nazionale
del Cinema - Via Montebello, 20 - I TORINO). Ils sont
détenteurs des archives de Pastrone, qui était
originaire de cette ville, ont restauré une copie
de ce film et édité en 1977 un superbe
bouquin le retraçant en 519 photogrammes (a cura
di Maria Adriana Prolo). Le siège de Syracuse
est l'un des quatre «clous» de Cabiria,
mais n'en constitue pas l'essentiel.
(A gauche :) Parmi
tous les essais de reconstitution des miroirs
catoptriques d'Archimède, Cabiria,
en 1913, a recueilli ce modèle inspiré
(à droite :) du Byzantin JEAN TZÉTZÈS
(XIIe s.), restitué par M. FOREST (1647)
(Extr. J. BALTRUSAITIS, Le miroir (op. cit.),
p. 121, fig. 25)
|
---oOo---
Dans L'assedio
di Siracusa (1959), Pietro Francisci a tenté
de reconstituer la scène fameuse de Cabiria
montrant l'assaut des murs de l'Akradinè,
le quartier front-de-mer de Syracuse, face au
Petit Port. Pour défendre sa patrie, Archimède
avait imaginé toutes sortes d'engins -
catapultes, grues munies de mains de fer - dont
les fameux miroirs incendiaires (frontispice du
ciné-photoroman Star Ciné Roman,
n 128, 7e an., 1er avril 1962) |
La charge de Syracuse a récemment été
rééditée en DVD en Italie dans
la collection : «KOLOSSAL - I GRANDI FILM STORICI
E MITOLOGICI» :
Le film de Francisci prend quelques libertés
avec l'histoire (Archimède vit un happy end,
aussi n'est-ce pas lui mais son rival en amour, le consul
Marcellus, qui est tué à la fin du film);
toutefois les scènes avec les bateaux et les
miroirs sont assez spectaculaires. Dans cette version
de 1959, une série de miroirs concentriques se
focalisent à travers un morceau de cristal placé
devant. Dans la version 1913, on était plus près
du modèle imaginé par Buffon.
Le DVD V.It. de La
charge de Syracuse et le ciné-photoroman
d'époque, Star Ciné Roman, op.
cit. |
On trouve des miroirs ardents aussi dans différentes
BD. Un «Archimède» dans les
«Histoires vraies de l'Oncle Paul» a été
dessiné par Dino Attanasio (1)
dans Spirou, dans les années '50 (les
miroirs sont des demi-sphères, c'est-à-dire
des miroirs paraboliques). Un disque plus une lentille
dans Jacques Martin, «Alix», L'île
maudite. J'ai aussi fait reconstituer par Marc Henniquiau
l'assaut des sambuques de Marcellus sur une double page
de ma Marine
Antique, tome 2 («Les Voyages d'Alix»,
Casterman).
Enfin, notons qu'au Pirée, en 1973, l'ingénieur
grec Ioannis Sakkas réussit à incendier
une maquette de galère, à une distance
d'environ 40 m, au moyen de 200 boucliers quadrangulaires
de bronze poli (150 X 90 cm) (un peu comme l'épisode
fameux des boucliers dans Salomon et la Reine de
Saba (1959), où les effets incendiaire étaient
cependant exclus).
Ceci dit, j'ai le regret de vous confirmer que je
ne vends rien, ne copie rien, ne me mêle d'aucune
transaction commerciale. Néanmoins, pour
toutes recherche de péplums en DVD, cliquez ici.
Jacques Martin prend
ici en compte une autre hypothétique reconstitution
des miroirs d'Archimède : un miroir parabolique
concentrant son rayon lumineux au travers d'une
loupe géante (J. MARTIN, «Alix»,
L'île maudite, Casterman, 1969) |
Bibliographie
- Jurgis BALTRUSAITIS, Le miroir. Révélations,
science-fiction et fallacies (Essai sur une légende
scientifique), Elmayan-Le Seuil, 1978, 311 p.;
- Pierre THUILLIER, «Une énigme : Archimède
et les miroirs ardents», La Recherche,
n 100, mai 1979, pp. 444-453;
- «Archimède», Les cahiers de
Science & Vie, HS «Les pères
fondateurs de la science», n 18, décembre
1993.
NOTE :
(1)
O. JOLY (sc.) & Dino ATTANASIO (d.), «Tue-moi,
mais ne brouille pas cela», repris dans Les
Histoires vraies de l'Oncle Paul : Combattant de la
vie... Dunant, Dupuis, s.d. (années 1950
?). - Retour texte
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